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Redorer le blason des IMME, défi majeur (FIMME)

Casablanca – Le président de la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (FIMME), Tarik Aitri, a souligné, que sa fédération veille à redorer le blason du secteur des IMME et à représenter, défendre et promouvoir l’ensemble de ses opérateurs.

“Redorer le blason de notre secteur, l’aider à retrouver sa position, sa notoriété et surtout son épanouissement, perdu ces derniers temps, constituera pour nous, assurément, un défi majeur”, a dit M. Aitri dans une interview à la MAP, ajoutant que “la FIMME assure la représentativité, la défense et la promotion de ce secteur majeur de l’industrie marocaine”.

Dans cette perspective, a-t-il poursuivi, “il est absolument fondamental de réussir l’approche basée sur les écosystèmes aux côtés du ministère de tutelle, et d’atteindre les objectifs fixés, en vue d’élargir davantage les périmètres du secteur et d’offrir à notre jeunesse des opportunités d’emploi”.

M. Aitri a, dans ce sens, relevé que le projet de ces écosystèmes, qui est destiné aux entreprises des IMME, sera porté par la profession elle-même et aspire à fournir les conditions optimales de leur développement.

Nécessitant la mobilisation de tous les acteurs pour être en phase avec les objectifs sur lesquels la FIMME s’engage et les résultats escomptés pour les opérateurs du secteur, ledit projet se décline en quatre écosystèmes à savoir la valorisation des métaux, les nouveaux métiers, le travail des métaux et l’industrie navale, a-t-il précisé.

Et d’ajouter que ces écosystèmes bénéficieront de l’appui à l’investissement de l’État d’une enveloppe d’environ 630 millions de dirhams (MDH), ainsi que d’une série de mesures initiées par les pouvoirs publics et sur lesquelles ils se sont engagés.

“Les équipes du ministère de l’industrie et celles de notre fédération œuvrent ensemble et sans relâche sur ces projets et ce, afin de garantir toutes les chances de réussite, en offrant aux différentes filières des IMME inscrites dans les périmètres identifiés un essor de développement de la valeur ajoutée et de l’employabilité. En effet, ils devraient générer, à l’horizon 2020, près de 13.400 nouveaux emplois et un chiffre d’affaires additionnel d’environ 11 milliards de dirhams (MMDH) pour une valeur ajoutée supplémentaire de plus de 1,6 MMDH”, a fait savoir le président de la FIMME.

Il a également noté qu’un nouvel écosystème afférent au secteur ferroviaire est en cours de finalisation.

Par ailleurs, M. Aitri a souligné que le secteur des IMME “tient indiscutablement une place prépondérante dans le tissu industriel marocain”, eu égard à son rôle stratégique de fournisseur de biens d’équipement à l’économie nationale et de leur maintenance et de sa contribution au renforcement de l’infrastructure industrielle du pays.

Représentant près de 3,5% du PIB industriel national et réalisant un chiffre d’affaires de plus de 45 MMDH, lui permettant de dégager une valeur ajoutée dépassant les 10 MMDH, le secteur est un grand pourvoyeur d’emplois, puisque les quelques 1.500 entreprises qu’il compte actuellement regroupent près de 68.000 personnes.

Du fait de l’évolution mondiale dans divers domaines, les IMME se trouvent régulièrement, de toute évidence, confrontées à une multitude de challenges cruciaux, a relevé M. Aitri. “Il est clair que nous devrons faire face à de nombreuses incertitudes, aux inconstances de la conjoncture locale et internationale, à la rudesse de la concurrence et autres difficultés de toutes sortes”, a-t-il dit, estimant que “cette réalité exigera de notre fédération, inévitablement, des adaptations fréquentes”. Globalement, le rôle essentiel de la FIMME consistera, dans ce contexte, à soutenir et encourager le développement d’une industrie nationale saine et compétitive, à favoriser les synergies tout en préservant les équilibres nécessaires entre les opérateurs de tous bords, a fait observer M. Aitri.

Il a, dans ce sens, noté ”qu’asseoir une vision stratégique clairement définie est, certes, essentiel, mais ne suffit malheureusement pas toujours à fédérer de manière optimale”. D’après lui, il s’agit de créer une dynamique de développement harmonieuse au sein du tissu industriel, en vue d’assurer une bonne représentation de tous les opérateurs, dans leur très grande diversité, à travers leurs associations et unions.

“Cette transversalité qui, à la base, constitue la force des IMME, peut, néanmoins, amener avec elle tout un lot de résistances diverses”, a fait remarquer M. Aitri, précisant que la mission de la FIMME est ”rendue d’autant plus complexe que le secteur compte une multitude d’activités et nécessite constamment, de fait, plus de flexibilité, voire de concessions”.

“Les intérêts des différents opérateurs sont souvent dissemblables, parfois même carrément antinomiques. Gérer efficacement l’inconfort et les désagréments causés par ces divergences n’est pas toujours simple et nous acculera à rechercher, de façon permanente, les équilibres fondamentaux au bon fonctionnement de nos entreprises et à leur essor”, a-t-il poursuivi, ajoutant que pour y arriver, il faudra encourager l’implication et la motivation communes de tous les membres de la fédération, pour influencer positivement les décisions stratégiques, en partenariat avec les instances de tutelle.

Et de noter que l’échange permanent avec l’ensemble des opérateurs constituera la base de leur adhésion au projet collectif de la FIMME qui accompagne ses membres dans leurs préoccupations et leur apporte des solutions dans les domaines transverses et spécifiques, en matière de formation, de recherche et développement et de promotion.

“Cet échange devra s’effectuer de manière transparente et objective, afin d’apporter, aussi souvent que nécessaire, des solutions performantes pour accompagner la dimension structurante que nous souhaitons donner au secteur et sur laquelle nous nous sommes clairement engagés”, a expliqué M. Aitri.

L’essor des IMME doit reposer sur des fondamentaux incontournables, notamment la conviction politique de faire du secteur la pierre angulaire des industries dans le Royaume par le développement des métiers, le renforcement des capacités financières des IMME moyennant un accompagnement en adéquation avec leurs besoins réels et l’appui à l’investissement productif générateur de valeur ajoutée et d’emplois, a recommandé le président de la FIMME.

Il est aussi question de renforcer les compétences managériales et opérationnelles, de préférer l’offre nationale et de développer l’offre exportable, a-t-il relevé, faisant savoir que sa fédération ambitionne de doter le secteur d’un observatoire des métiers et des compétences, indispensable à son équilibre et son renforcement à même de garantir la visibilité et la pérennité de ses activités.

La FIMME est affiliée à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) qui l’accompagne dans la défense des intérêts de ses membres sur toutes les problématiques transverses. Elle est aussi membre fondateur d’instituts et de centres techniques (IFMEREE, IS Maroc, CERIMME, Labométal), ce qui lui permet d’apporter aux entreprises membres des solutions dans l’accompagnement de la formation des ressources humaines et dans la gestion de leurs préoccupations techniques et promotionnelles.

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