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Revue de la presse économique hebdomadaire

Casablanca- Plusieurs sujets retiennent l’attention de la presse économique hebdomadaire, notamment la réforme de la santé, la hausse des transactions en ligne, la politique monétaire de Bank Al-Maghrib (BAM) et l’impact du conflit russo-Ukraine sur le blé.

Ainsi, “La Vie Eco” publie un dossier sur la réforme de la santé dont les grandes lignes sont la formation de médecins et du personnel de la santé en nombre, un nouveau cadre légal pour l’exercice de la profession, des infrastructures au niveau et la digitalisation du système de santé.

Selon la publication, à partir de la rentrée prochaine, le nombre d’étudiants des facultés de médecine sera augmenté de 20%. D’ici la fin du mandat du gouvernement, ce nombre aura tout simplement doublé.

Une révision profonde et globale du cadre juridique relatif au système de santé et à l’offre de soins est également parmi les priorités du gouvernement. En ce sens, la loi cadre 34-09, qu’il est question de réformer, est considérée comme étant la base de la mise en œuvre des axes et principes modernes encadrant le système de santé.

Et de noter que l’Exécutif est en train d’apporter les dernières retouches au projet de numérisation du système de santé qui permettra de doter les centres de santé et les hôpitaux d’un système informatisé.

Sur un autre registre, “La Vie Eco” s’intéresse aux transactions en ligne qui ont atteint 2 milliards de dirhams (MMDH) à fin mars, en hausse de 15% par rapport au 1er trimestre de 2021, ce qui correspond à près de 6 millions d’opérations, en progression de 35%.

Pour donner un ordre de grandeur sur l’orientation de plus en plus accrue vers ce canal, l’hebdomadaire fait remarquer que les transactions en ligne ont augmenté de 98% en montant et 260% en nombre depuis 2019.

A côté, un effet de rattrapage a été enregistré au niveau des cartes étrangères, précise la publication, notant qu’après une baisse de près de 6% en montant au 1er trimestre 2020 et de 7,3 % au même trimestre l’année suivante, les transactions ont affiché un bon cru pour atteindre 272 millions de dirhams (MDH), en augmentation de 63,3%.

Son confrère, “Finances News Hebdo” jette la lumière sur la politique monétaire quelques jours avant la tenue de la réunion trimestrielle du conseil de Bank Al-Maghrib.

Le consensus marché continue de tabler sur un maintien du taux directeur de BAM à 1,5% le 22 juin. L’idée dominante est que l’inflation est passagère et importée et que le Wali de BAM, Abdellatif Jouahri, n’acterait pas la fin de sa politique accommodante pour un phénomène qui ne serait pas durable, écrit l’hebdomadaire.

Mais des éléments récents ont quelque peu semé le doute dans les salles de marché, fait remarquer la même source, en se demandant de ce que va décider le Wali de BAM.

Par ailleurs, “Finances News Hebdo” revient sur l’impact du conflit russo-Ukraine sur le blé, relevant que face à cette conjoncture exceptionnelle, le Maroc diversifie de plus en plus ses sources d’approvisionnement.

Dans ce sens, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, a assuré que le Maroc a importé du blé de 25 pays issus d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Amérique latine et d’Asie au cours de la précédente campagne agricole. Pour celle en cours, les importations proviennent de 15 pays, le Brésil et l’Argentine totalisant 41% du total en février dernier.

A fin mai 2022, l’État a déboursé 3,3 MMDH pour subventionner le blé importé, et la facture devrait atteindre 6 MMDH au terme de cet exercice, selon le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, cité par la publication.

Sous le titre” Investissements Directs Étrangers : le Maroc marque des points”, “Challenge” relève que le rapport 2022 de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) sur l’investissement dans le monde indique une reprise et une évolution favorable pour le continent Africain et pour le Maroc où les secteurs bénéficiaires des Investissements directs étrangers (IDE) traduisent surtout une tendance favorable lourde, en termes de choix prioritaires dans les infrastructures et dans les énergies renouvelables, secteurs d’avenir.

Le Maroc confirme son option stratégique d’investissement en Afrique. Ainsi, ce choix a été à nouveau décliné à travers des projets de grande envergure tels que la construction d’une cimenterie par Ciment d’Afrique (Cimaf), au Ghana, avec 436 millions de dollars.

Et de relever que les flux d’IDE du Maroc vers l’Afrique, en 2021, soit 506 millions de dollars, n’ont pas encore atteint le niveau de 2019, soit 893 millions de dollars. Mais, par rapport à 2020, le niveau atteint en 2021, a progressé de plus de 16%.

“Challenge” a, par ailleurs, consacré un dossier à Tanger Med qui a développé un concept plus large de port auquel est attachée une plateforme industrielle regroupant des zones d’activités, autour de plusieurs secteurs dont l’automobile, l’aéronautique, l’électronique, le textile, l’agroalimentaire, et la logistique.

Devenue la première plateforme automobile au monde (classement FT), avec la présence d’un écosystème de près de 110 industriels de rang 1, 2 et 3 dédiés à l’industrie automobile, Tanger Med a développé au fil des années 200.000 m² de surfaces dédiées à la logistique automobile, précise l’hebdomadaire.

Sur le terrain, de plus en plus d’industriels externalisent leurs opérations logistiques aux spécialistes qui s’installent dans les zones d’activité du géant portuaire.

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