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Revue de la presse économique hebdomadaire

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur la vente des médicaments, l’ouverture de crédits supplémentaires au profit du budget général de l’Etat, l’industrie du cuir et le tourisme médical sont, entre autres, les principaux sujets qui retiennent l’attention de la presse économique hebdomadaire.

Sous le titre “TVA sur la vente des médicaments : promesse gouvernementale d’une exonération totale”, Challenge écrit que depuis l’instauration de cette taxe, au Maroc, en 1985, l’exonération de certains médicaments, des prestations de service médicales et d’une bonne partie du matériel médical, n’a pas cessé de s’étendre.

La Loi de finances de l’année 2019 a étendu le champ de cette exonération à la vente des médicaments dont le prix fabricant hors taxe par voie réglementaire est supérieur à 588 dirhams, qu’il s’agisse de médicaments fabriqués localement ou importés, indique la publication.

Mais, poursuit le magazine, la taxation au taux de 7% “demeure la règle”, estimant toutefois que “le gouvernement actuel semble favorable à une exonération totale des médicaments en matière de TVA”.

Sur un autre registre, Challenge revient sur l’ouverture de crédits supplémentaires d’un montant de 12 milliards de dirhams (MMDH) au cours de l’année 2022 au profit du budget général de l’Etat, décidé par le gouvernement, en accord avec le parlement et conformément aux dispositions de la Constitution et de la loi organique des finances.

Selon le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa, cette rallonge budgétaire est justifiée par la situation économique actuelle exceptionnelle, caractérisée par des tensions inflationnistes durables, rapporte la publication.

Dans le détail, plus de 7 MMDH de ces crédits supplémentaires devront être mobilisés au profit de certains établissements et entreprises publics, 2 MMDH pour faire face à la situation de la Caisse marocaine des retraites, un montant équivalent devra être alloué aux charges inhérentes aux promotions, pour au moins 85.000 fonctionnaires dans le secteur de l’éducation nationale et 1 MMDH dédié à la couverture de dépenses urgentes, précise le ministre lors d’une réunion d’information sur le décret d’ouverture de ces crédits, tenue par la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants.

Pour sa part, “Finances News Hebdo” (FNH) jette la lumière sur les efforts des autorités financières du Royaume qui travaillent activement, depuis bientôt 2 ans, pour que le Maroc quitte la liste grise du GAFI qui pénalise les IDE entrants, et de manière générale les flux des capitaux.

“Le Maroc s’est en effet engagé politiquement à haut niveau, et ce depuis février 2021, à travailler avec le GAFI et le GAFIMOAN pour améliorer l’efficacité de son régime de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LBC/FT)”, affirme la publication, faisant savoir que le pays a pris des mesures dans ce sens, notamment en fournissant davantage de formations et en sensibilisant les institutions financières pour leur permettre de détecter les cas suspects et déposer des déclarations d’opérations suspectes.

Sur un autre sujet, l’hebdomadaire s’intéresse au tourisme médical au Maroc, relevant que plusieurs éléments font du Royaume “un terrain propice” au développement de cette industrie.

“Il s’agit, entre autres, de sa position géographique stratégique ainsi que de son climat, sa stabilité politique et sociale, sa diversité culturelle…On compte aujourd’hui plusieurs cliniques spécialisées situées à Rabat, Casablanca, Marrakech, Agadir et Tanger”, note la publication.

Renforcé par le vieillissement de la population mondiale et la recherche grandissante des populations des pays développés de procédures thérapeutiques de qualité à bas coût-particulièrement pour des traitements non couverts par les assurances, comme la chirurgie esthétique, le tourisme médical représente une opportunité “concrète” pour le Maroc de générer des revenus directs et contribuer au développement global de l’économie nationale, explique un Policy paper intitulé “Relance du tourisme médical au Maroc, une industrie négligée mais rentable”, élaboré par l’Institut marocain d’intelligence stratégique (IMIS) et cité par la publication.

Le Royaume doit placer le “Nation branding” et le “Made in Morocco” au cœur de la stratégie de développement du tourisme médical marocain, ce qui va contribuer à la promotion de l’image de marque du pays, rapporte l’hebdomadaire.

Par ailleurs, “La Vie Eco” consacre un article aux “Souks hebdomadaires: l’usine à fric du monde rural”, relevant que les années passent et ces souks, estimés à près de 900 à travers le Maroc, “semblent à la traîne vis-à-vis de la cadence de développement du pays de manière générale”.

D’après la publication, une politique de rénovation et de développement s’impose pour sauver ces souks ruraux, notant qu’il faudrait ramener la fonction commerciale à sa dimension d’activité d’appui sur un organisme répondant à de nombreuses attentes du milieu rural, à la fois, en matière d’échange, de ressourcement culturel, de renforcement des liens sociaux et d’ouverture sur autrui.

Sur un autre registre, “La Vie Eco” s’intéresse à l’industrie du cuir, soulignant qu’en dépit d’une conjoncture mondiale difficile, “les industriels du cuir restent optimistes”.

“Estimant que le Maroc tirera bénéfice de la refonte de la carte de sourcing des donneurs d’ordre internationaux, la Fédération des industries du cuir (FEDIC) prévoit de boucler l’année 2022 avec un chiffre d’affaires de 4,2 MMDH contre 3,4 MMDH l’exercice précédent”, indique l’hebdomadaire.

Et comme à l’accoutumée, les exportations sont portées par la filière de la chaussure qui s’est toujours bien positionnée sur les marchés étrangers, en particulier ceux français, italien, espagnol et américain, notamment avec une production spécifique : “la chaussure de sport”.

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