À LA UNE

Revue de la presse économique hebdomadaire (RPEH)

Le marché du bétail destiné au sacrifice pour l’Aïd Al Adha, la transformation du secteur national du textile, ou encore l’émergence de champions nationaux dans l’industrie des biens de grande consommation sont les principaux sujets qui retiennent l’attention de la presse économique hebdomadaire.

Ainsi, “Finances News Hebdo” rapporte dans un article intitulé “Très chers moutons”, que cette année encore, l’Aid Al Adha aura une saveur très particulière, notant que la fête religieuse intervient dans un contexte économique défavorable marqué par la situation géopolitique internationale, qui a comme conséquence une hausse générale des prix qui rogne le pouvoir d’achat des citoyens.

Dans les souks hebdomadaires, ce n’est pas encore la grande affluence, mais les prix sont chers, voire excessifs impactés par cet environnement économique peu propice, écrit l’auteur, notant, d’après l’Association nationale des éleveurs ovins et caprins (ANOC), qu’il faut s’attendre à ce que les moutons soient 20 à 30% plus chers que l’année précédente.

Dans le même sillage, “La Vie Eco” aborde le prix du mouton destiné à l’Aïd Al Adha dans un article intitulé “les professionnels recommandent les souks organisés”, rapportant que les éleveurs ont évité de répercuter la totalité du coût sur les consommateurs et que les prix sont plus élevés dans les garages et autres locaux ou lieux de vente à l’intérieur des villes.

Selon l’auteur de l’article, le prix des moutons du sacrifice sont jugés élevés, voire exorbitants dans certains lieux de vente. Alors que l’offre est abondante par rapport à la demande, les prix ne devraient pas augmenter selon la fameuse loi de l’offre et de la demande.

Rappelant que le contexte géopolitique international a concouru à l’envolée des prix des matières premières, l’article note toutefois que les dernières précipitations ont permis d’améliorer le parcours végétal, l’état sanitaire du bétail et la situation des éleveurs.

Par ailleurs, “La Vie Eco” s’est fait l’écho des “transformations très encourageantes” du secteur du textile et du niveau record des exportations marocaines qui se situent à 14 milliards de dirhams (MMDH) à fin avril 2022, soit une hausse de 33% par rapport à la même période en 2021.

Citant une récente note de conjoncture publiée par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), l’auteur de l’article rappelle que les exportations du secteur du textile et du cuir ont connu un bond de 33,6%, devançant ainsi le secteur de l’automobile (12,9%) et de l’industrie alimentaire (26,5%).

L’hebdomadaire “Finances News Hebdo”, pour sa part, revient, dans dans son dossier TPME (très petites, petites et moyennes entreprises), sur les initiatives de soutien aux entrepreneurs comme le programme Forsa doté d’une enveloppe de 1,25 milliard de dirhams (MMDH) pour la seule année 2022 et qui cible 10.000 projets.

L’article relève également le trend haussier du soutien aux entreprises mené par Maroc PME qui s’est érigé au cours des dernières années comme acteur de premier plan qui œuvre pour l’accélération de la dynamique entrepreneuriale au Maroc. L’appui de l’agence a bénéficié, en 2021, à 2.531 projets de TPME contre 819 en 2020.

Dans son dossier intitulé “Grande consommation : Les multinationales bousculées par les industriels locaux”, l’hebdomadaire “Challenge” souligne l’émergence de champions nationaux dans l’industrie des biens de grande consommation qui grignotent patiemment, depuis le début des années 2000, des parts de marché aux géants mondiaux établis au Maroc.

Même si cette tendance n’est pas tout à fait nouvelle, aujourd’hui rien ne semble arrêter les industriels locaux qui montent en puissance face aux multinationales, écrit l’auteur, faisant remarquer que les exemples d’entreprises industrielles marocaines du secteur de la grande consommation qui réussissent à tailler des croupières aux multinationales sont nombreux.

La nouvelle politique du Royaume consistant à faire rebasculer la filière industrielle dans la politique d’import-substitution, pour non seulement réduire le déficit commercial, mais pousser les Marocains à investir dans le secteur en leur offrant des opportunités, accentue la concurrence des industriels locaux vis-à-vis des multinationales, estime l’hebdomadaire.

Sous le titre “Innovation financière: une nouvelle offre en vue”, Challenge revient aussi sur le projet de loi relatif aux obligations sécurisées, qui vient de franchir, avec succès, le stade de la 1ère Chambre au Parlement.

L’objectif recherché par le gouvernement à travers ce nouvel instrument financier est innover et créer un environnement plus favorable au placement de l’épargne publique et privée, estime la publication, relevant que le seul obstacle, et de taille, auquel il faut sérieusement penser est “la tendance inflationniste irréversible qui signifie aussi érosion du pouvoir d’achat et donc baisse de la capacité d’épargne de la majorité de la population.

Voir aussi:

7ème édition d’Atlantic Currents:Covid vue depuis l’Atlantic Sud

Karima EL OTMANI

Cours de change du dirham au 6 décembre

Salma EL BADAOUI

Liquidité des banques: Atténuation du besoin à 97,4 MMDH

Youness AKRIM