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Revue de la presse économique hebdomadaire (RPEH)

La fiscalité des entreprises déficitaires, l’impact de la baisse du coût de fret sur l’économie marocaine, les managers marocains à la tête de multinationales, la problématique de stationnement et le secteur du BTP sont les principales thématiques ayant attiré l’attention de la presse économique hebdomadaire.

Ainsi, dans son dossier entreprises et marché, “Challenge” a consacré un article intitulé “entreprises déficitaires : une déclaration à ne pas oublier”, aux obligations déclaratives et aux paiements spontanés de l’impôt.

Depuis 2012, une disposition fiscale particulière vise les entreprises déficitaires, prévoyant l’obligation de joindre un “état explicatif de l’origine du déficit ou du résultat nul déclaré”. Les méthodes de contrôle fiscal ont été innovées pour mieux détecter la fraude fiscale, grâce au “contrôle assiette”, contrôle automatique des déclarations fiscales souscrites, à travers leur rapprochement avec des données collectées et traitées systématiquement.

Selon l’auteur de l’article, chaque année, plus des 2/3 des entreprises déclarent systématiquement des résultats déficitaires ou nuls. C’est sur ce segment des entreprises qu’est braqué, en priorité, le radar du fisc.

La programmation du contrôle fiscal permet d’isoler les entreprises déclarant des résultats déficitaires injustifiables. Cette méthode d’analyse gagne en termes de transparence, d’équité, de ciblage et de rendement, révèle l’article.

Dans le même dossier, le magazine économique hebdomadaire “Challenge” évoque le renchérissement du prix du fret maritime, suite à la désorganisation totale des chaînes logistiques mondiales et qui a amplifié la spirale inflationniste partout dans le monde.

Ainsi, le Maroc, qui importe l’essentiel de ses commodités par voie maritime, a vu sa facture en devises du fret maritime doubler entre 2021 et 2022. Le retour à la normale ces dernières années a enclenché une forte baisse des prix de transport des conteneurs, ce qui est de nature à atténuer l’impact de l’inflation importée sur le niveau général des prix.

Cette surchauffe des prix du fret maritime, ajoute l’hebdomadaire, a été exacerbée par l’absence d’alternatives. Le trafic aérien, qui reste l’une de ces alternatives, a vu ses prix devenir inabordables parce qu’il était réaffecté, d’une manière prioritaire, au dispatching des vaccins.

Par ailleurs, l’auteur de l’article indique que le Baltic Dry Index (BDI), indicateur des taux de fret calculés sur une vingtaine de routes maritimes, est passé de 5.500 points à l’automne 2021, à moins de 750 aujourd’hui. Cette baisse des coûts du fret maritime, alimentée par les craintes persistantes d’une récession, a contribué à entrainer les cours de nombreuses matières premières vers le bas.

De son côté, “La Vie Eco”, s’attarde, dans un spécial, sur la formation MBA qui s’est imposée depuis ces trois dernières décennies comme une référence dans le monde de l’enseignement supérieur au Maroc.

Une multitude de cursus sont proposés, allant des formations classiques en management, marketing et finance, jusqu’à de nouvelles filières comme les RH, achat logistique, sport, développement durable ou même l’ingénierie aérospatiale, précise la publication, ajoutant que chaque année, de nouvelles spécialités sont proposées et une communication musclée est mise en œuvre pour les vendre.

In fine, poursuit l’auteur de l’article, les cadres sont soucieux d’entreprendre une formation qui allie qualité pédagogique et coût d’investissement soutenable. Des enquêtes réalisées sur l’état des lieux de l’offre de formation MBA et Master au Maroc montrent que la qualité des programmes reste le critère de choix pour un MBA. Néanmoins, ajoute-t-il, la formation ne doit pas être recherchée pour effet de mode, mais plutôt pour sa plus-value académique et professionnelle.

Sur un autre registre, l’hebdomadaire braque les projecteurs sur les managers locaux à la tête de multinationales, relevant que les dirigeants expatriés aux commandes de filiales de multinationales sont remplacés par de hauts cadres marocains aux compétences reconnues.

Dans ce sens, la publication cite plusieurs multinationales qui opèrent au Maroc dans des secteurs différents et qui sont toutes dirigées par des Marocains.

Les raisons de ce changement sont multiples, poursuit la même source, expliquant que les multinationales du secteur recherchent désormais les DG locaux introduits dans les milieux des affaires et dans la sphère publique.

Sous le titre “Casse-tête persistant”, “Finances News Hebdo” pointe du doigt le souci des parkings de stationnement, faisant savoir que les sites publics ont une capacité insuffisante et leur nombre est limité.

Le stationnement est devenu un véritable calvaire pour les automobilistes, particulièrement dans les grandes métropoles. Car le temps perdu pour trouver une place disponible ne cesse de s’allonger, créant de nombreux désagréments pour les conducteurs, fait observer l’hebdomadaire.

La problématique se pose essentiellement dans les grandes villes, notamment à Casablanca et Rabat, et accessoirement dans les villes touristiques lors de la haute saison, relève l’hebdomadaire, notant que pour remédier à cette situation, ces métropoles ont lancé un plan directeur de stationnement.

Dans un focus sur le BTP, la revue estime que le secteur continue de montrer des signes de faiblesse structurelle et de subir coup sur coup les effets des crises. La situation est telle que plusieurs entreprises ont dû mettre la clef sous la porte depuis la crise sanitaire.

Pour 2023, le secteur affiche selon toute vraisemblance une activité en repli, relève FNH, notant qu’il devrait composer avec les mêmes éléments négatifs que les années précédentes, à savoir un risque accru de récession à l’international, une campagne agricole qui démarre avec un retard des précipitations et des coûts de construction élevés résultant du contexte inflationniste.

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