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Revue de presse économique hebdomadaire

Casablanca – Les préparatifs pour Aid Al-Adha, la chute de la rémunération des dépôts à terme, la réforme fiscale ainsi que l’activité de la location saisonnière sont, entre autres, les principaux sujets traités par la presse économique hebdomadaire.

Ainsi, sous le titre “Aid Al Adha: Entre espoir, abondance de l’offre et flambée des prix”, “La Vie Eco” écrit que l’Aid approche avec son lot de soucis et de charges, et parallèlement du côté officiel “on rassure, on atteste même qu’il y en aura pour tout le monde”.

En effet, cette année ce sont près de 6 millions de têtes d’ovins et caprins qui ont été destinées pour la fête de l’Aid Al Adha (5,6 millions précisément), le chiffre devant largement dépasser les besoins de la fête, a été annoncé le 17 juin dernier dans le cadre de l’opération de traçage et du contrôle menée sous la supervision de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et qui se poursuivra jusqu’à la veille de la fête.

Sur un autre volet, la publication fait savoir que la rémunération des dépôts à terme est en chute depuis le début de l’année, notant qu’à fin mai, le taux de rémunération a atteint 2,13% pour ceux à 6 mois contre 2,51% à fin décembre soit une baisse de 38 points de base.

La rétribution des comptes bloqués à 12 mois, rapporte l’hebdomadaire, a diminué de 32 points de base, passant de 2,80% à 2,48%, notant qu’il s’agit d’une moyenne pondérée par les dépôts, autrement dit, elle est gonflée par les rémunérations des anciens dépôts et les taux élevés qu’offrent les banques aux gros déposants.

“Pour un épargnant de petite taille, le taux de rémunération devra être beaucoup plus bas. La rémunération des DAT, même si elle est librement fixée par les banques, suit forcément celle du taux directeur. Une fois que ce dernier baisse, ce sont les taux créditeurs qui accusent le coup de l’abaissement”, souligne le journal.

De son côté, “Challenge” s’attarde sur le sujet de la réforme fiscale, dont l’un des grands défis est de contribuer à l’élargissement effectif de l’assiette, à travers l’intégration des activités informelles.

“Depuis quelques années, des efforts ont été faits pour contribuer à l’intégration des activités informelles. Cependant, malgré la prise de conscience quant à la nécessité d’une approche multidisciplinaire, ces efforts sont restés dispersés”, écrit la publication, affirmant que le projet de loi cadre fait de l’intégration des activités informelles une priorité”.

Certes ce n’est pas seulement une question d’ordre fiscal, encore moins de nature purement technique, relève la revue, ajoutant que depuis plusieurs années, l’intégration des activités informelles a imposé une nouvelle démarche multidisciplinaire comprenant, outre la fiscalité, la simplification et la digitalisation de toutes les procédures administratives en rapport avec l’entreprise, la facilitation d’accès au financement bancaire, l’accès à la protection et l’assurance sociale.

Dans un autre registre, l’hebdomadaire titre “Inflation et prix immobiliers : dépasser l’orthodoxie”, rapportant ainsi que la Banque Centrale Européenne (BCE), à l’occasion de la revue stratégique, a proposé la prise en compte des prix de l’immobilier dans le calcul de l’indice des prix à la consommation.

Une mesure susceptible de rehausser un peu l’inflation et de réduire ainsi l’écart entre l’inflation ressentie et l’inflation réelle, d’après “Challenge”. Généralement les ménages ont le sentiment que l’inflation réellement ressentie est supérieure à l’inflation annoncée par les organismes spécialisés. Ce décalage est le résultat de la sous-pondération de certains postes de dépenses par lesdits organismes.

Selon l’auteur de l’article, l’impact des prix de l’immobilier sur le pouvoir d’achat dépend de quel côté on se place, du côté des propriétaires ou des futurs propriétaires. Des prix de plus en plus élevés, cela veut dire des mensualités de remboursement des crédits immobiliers plus élevés pour les futurs acquéreurs et des plus-values conséquentes pour les ménages déjà propriétaires.

Sous le titre “Comment accélérer la création d’un marché secondaire”, “Finances News Hebdo” écrit, pour sa part, que le secteur bancaire marocain ploie sous un stock de créances en souffrance qui ne cesse de grossir, alimenté par les effets de la crise sanitaire.

Et de soutenir : “La mise en place d’un marché secondaire est donc aujourd’hui un besoin on ne peut plus pressant. Il devrait protéger les banques d’une deuxième lame dans la crise économique provoquée par la pandémie, l’envolée attendue du chômage risquant de mettre de nombreux ménages en difficulté et de les rendre incapables de rembourser leurs prêts”.

Cependant, poursuit la publication, le projet tarde toujours à voir le jour à cause de sa complexité, tant sur les aspects légaux, fiscaux et institutionnels y afférents, comme l’avait d’ailleurs déjà souligné le Wali de Bank Al-Maghrib lors d’une conférence de presse.

Sur un autre sujet, l’hebdomadaire braque les projecteurs sur l’activité de la location saisonnière, notant que cette activité a été fortement impactée, avec une baisse de la demande et des prix, du fait notamment des restrictions de déplacement mises en place depuis l’apparition de la pandémie.

Malgré une demande attendue à la hausse cet été, indique l’article, les prix de la location saisonnière demeurent relativement bas, car concurrencés par les offres des hôtels et des autres établissements touristiques qui offrent également une multitude de services et d’activité en parallèle.

Selon une étude du spécialiste en immobilier Mubawab, citée par la publication, les choses ont commencé à s’améliorer à partir de la période “novembre-décembre 2020”, qui a enregistré une évolution de la demande de 32%, probablement due à la période des vacances de la fin d’année. Cette reprise s’est poursuivie jusqu’au premier trimestre 2021, et plus précisément sur la période Janvier-avril, marquant ainsi une progression de 27%.

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Safaa BENNOUR