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Sanae Lahlou, experte des rouages de l’économie africaine

Par Hasnaa ELAKKANI.

Casablanca – Fraîchement nommée à la tête de la “Business Unit Afrique” d’un prestigieux cabinet de conseil international, Sanae Lahlou fait partie de cette nouvelle génération de femmes marocaines leaders qui se sont imposées par la force de leur talent et de leur détermination.

En bonne connaisseuse des marchés africains, Sanae se voit confier la mission de consolider et renforcer l’offre “Conseil & Business Development Afrique” au profit des entreprises marocaines et multinationales ayant des ambitions sur le Continent.

Une tâche pas facile. Mais point pour cette “grande passionnée” de l’Afrique et de ses cultures diverses. Une passion qui a constitué ‘’un déterminant majeur dans mes choix de carrière”, a confié Sanae Lahlou à la MAP.

Pour cette experte, la nouvelle responsabilité au sein du cabinet Mazars Maroc lui permet de mettre à profit tout son bagage accumulé et son expertise des marchés africains pour le développement et la proposition de services d’accompagnement aux entreprises marocaines souhaitant se développer sur le continent.

D’ailleurs, ceux qui la côtoient lui collent l’étiquette +Mamma Africa+ qui “me sied parfaitement”, reconnait Mme Lahlou en souriant et dont les goûts culinaires sont plutôt continentaux puisqu’elle fond irrésistiblement devant le plat sénégalais “Thiébou Dieun” (riz au poisson).

Mariée et mère d’un enfant, Aylan (5 ans), Sanae est forte d’une solide et longue expérience dans le domaine de la promotion de l’offre marocaine en Afrique subsaharienne.

Au sein de Maroc Export (devenue Agence Marocaine de Promotion des Investissements et des Exportations AMDIE), où elle a été directrice des Marchés Internationaux, elle a eu à piloter plus de 300 missions commerciales BtoB, sommets bilatéraux, campagnes promotionnelles et conférences internationales, y compris les caravanes multisectorielles en Afrique.

Et avant d’intégrer l’AMDIE, elle occupait le poste de Conseillère Maghreb, Moyen-Orient et Afrique Francophone à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris.

A l’image de sa brillante carrière professionnelle, elle a reçu une formation de haut niveau. Un Bachelor à l’Université Al Akhawayn, qu’elle a intégré grâce à une bourse d’excellence, un diplôme de Sciences Po Paris et un MBA en commerce international en poche ainsi que d’un master en Coaching et leadership de l’ISCAE avec, déjà, comme sujet de thèse “le Coaching des entreprises marocaines au service du management interculturel africain”.

“Je suis également une amatrice de football pour l’avoir pratiqué pendant mes jeunes années à l’Université. Je ne rate aucun match des Lions de l’Atlas ”, conte cette grande fan du ballon rond.

Sanae se présente aussi comme une “femme totalement engagée” qui voue une “fascination” pour le continent africain et pour le rayonnement du Maroc en Afrique.

“Ma carrière professionnelle au Maroc a débuté, il y a une quinzaine d’années, alors que SM le Roi Mohammed VI lançait une nouvelle vision éclairée sur la politique de coopération du Royaume avec ses pays frères et amis du continent”, a-t-elle souligné, avant de poursuivre: “ce qui m’a incité, de par mon ancienne fonction à Maroc Export, à contribuer davantage au rayonnement de mon pays à l’international et plus particulièrement en Afrique”.

Sur les pas de son défunt père, haut fonctionnaire du ministère de l’Éducation, écrivain et grand féru de littérature, Sanae, cadette d’une fratrie exclusivement féminine, a toujours nourri l’ambition de servir son pays.

“J’avoue que mon rêve d’enfant et au début de ma carrière a toujours été d’être ambassadrice du Royaume à l’étranger, notamment dans les pays du continent. Et j’ai eu la chance, à travers mes différentes positions de porter, sous d’autres formes, la Marque Maroc sur le continent”.

Sanae pense, par ailleurs, que la femme africaine est courageuse, passionnée et responsable. Elle est le socle de la famille et de nos sociétés et, donc, celui du développement du continent.

“En Afrique, notamment en région subsaharienne, plusieurs sociétés traditionnelles matriarcales ont démontré la force et la valeur de la femme”, a-t-elle relevé, notant, toutefois, qu’il reste encore du chemin à faire, de nombreux défis à relever dans la promotion du genre et de la parité dans plusieurs secteurs de la vie sociale, politique et économique.

L’experte pense que cela devrait passer par une solidarité féminine renforcée à l’échelle mondiale, le développement perpétuel des capacités des femmes et l’encouragement du mentoring pour l’émergence d’une élite féminine, et le réseautage entre femmes leaders.

“N’oublions pas que, comme dit le proverbe africain +Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin+”, a-t-elle conclu.

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