• Accueil
  • À LA UNE
  • ADD / Commission de l’UE: des experts partagent les meilleures pratiques internationales pour la protection des enfants en ligne
À LA UNE

ADD / Commission de l’UE: des experts partagent les meilleures pratiques internationales pour la protection des enfants en ligne

Des experts ont souligné, jeudi à Rabat, l’importance de protéger les enfants et les jeunes des risques du digital, lors d’un atelier thématique de deux jours sur la culture digitale et la protection des enfants et des jeunes en ligne.

Intervenant lors de cette rencontre organisée par l’Agence de Développement du Digital (ADD) en partenariat avec la commission de l’Union européenne (UE) dans le cadre de l’instrument TAIEX, des spécialistes européens ont partagé leurs expériences et expertises en la matière et les enjeux auxquels sont confrontés les enfants en ligne.

Ainsi, la cheffe du bureau de développement et de prévention à l’organisation Child Focus en Belgique, Nele Broothaerts, a mis l’accent sur l’importance du digital dans le développement et l’épanouissement des enfants et jeunes et sur la nécessité de l’accompagnement à travers l’introduction de l’alphabétisation numérique dès le plus jeune âge.

S’exprimant par visioconférence, Mme Broothaerts a expliqué que l’instauration d’un sens critique et de vigilance est nécessaire pour aider les enfants à développer leurs compétences en matière du digital et d’usage responsable de la technologie et leurs permettre de se protéger en ligne.

Elle a, également, mis en exergue le rôle de la formation des professionnels, des enseignants et des parents en termes de sensibilisation des enfants dans le monde numérique, mettant en avant les actions menées par Child Focus pour développer les connaissances de la population cible, notamment des ateliers de formation et des kits de sensibilisation spécifiques aux dangers et risques en ligne (cyberharcèlement, sexting, cyberaddiction, etc…).

De son côté, le coordonnateur des services de police et des gardes-frontières en Estonie, Andero Sepp a passé en revue les différentes données et statistiques autour de l’usage du digital par les enfants et les jeunes en Estonie et dans les pays européens, ainsi que les risques et les enjeux auxquels ils font face.

Pour sa part, la chargée de mission à la direction générale des Réseaux de communication, contenu et technologies (CNECT) à la commission européenne, Margarita Akritidou a présenté un exposé portant sur le cadre légal de la protection des enfants en ligne en Europe, évoquant, à cet égard, les textes juridiques et les stratégies adoptés par l’Europe pour assurer un environnement sécurisé pour les enfants et les citoyens.

Au deuxième jour de cet événement, l’accent a été mis sur l’expérience espagnol, exposée par le directeur général de l’institut espagnol de cybersécurité (INCIBE), Felix Barrio, qui a mis en évidence l’importance des programmes de formation dans la transformation digitale.

M. Barrio s’est montré ravi d’explorer de nouvelles voies de coopération avec ses homologues marocains, en vue de renforcer la résilience de la société face à la digitalisation et consolider l’économie numérique en matière de compétitivité et sécurité.

L’Union européenne est en train d’investir des sommes considérables dans la formation de compétences dans le domaine digital, notamment dans les classes primaires, secondaires et à l’université, a-t-il fait savoir au micro de M24, la chaîne d’information en continu de la MAP.

Il est important de promouvoir les compétences et le savoir-faire en matière de cybersécurité pour les jeunes, a-t-il ensuite noté, estimant qu’une telle action doit être menée étroitement avec les entreprises et les agences de communication pour une industrie numérique plus sûre.

L’ADD a procédé en 2020 au lancement de l’initiative “Culture digitale/ protection des enfants en ligne”, dont le but est de mener un certain nombre de mesures au profit de toutes les catégories ciblées pour les sensibiliser à l’importance de consolider la culture numérique et à la protection des enfants sur internet, en compagnie de tous les acteurs publics et privés concernés par cette question, a indiqué le chef du département de transformation digitale de la société à l’ADD, Lasfar Noureddine.

Dans ce cadre, un comité de coordination nationale a vu le jour, composé des ministères de la Justice, du ministère de l’Education nationale, du préscolaire et des sports, du ministère de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, du ministère délégué chargé de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, de Bank Al Maghrib, de la Haute autorité de la communication audiovisuelle.

Il est aussi composé de la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information, de la Gendarmerie Royale, de la Direction générale de la sûreté nationale, de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications, de l’Agence de développement du digital, et de l’Observatoire national des droits de l’enfant.

Le comité veille à superviser la mise en œuvre de cette initiative au niveau national, a-t-il relevé, ajoutant que la première mesure menée a été d’élaborer un plan d’action national qui se base sur un ensemble de mesures, dont l’organisation d’ateliers de sensibilisation et de formation au profit de toutes les catégories ciblées.

C’est dans ce contexte que l’ADD organise, en partenariat avec la commission de l’UE, cet atelier de sensibilisation et de formation au profit de l’écosystème de protection de l’enfance et les représentants des administrations, des ministères et des établissements publics, en plus du secteur privé, a conclu M. Lasfar.

Voir aussi:

L’ONEE sensibilise à l’économie de l’eau

Hicham Louraoui

Agriculture : le Nigeria souhaite approfondir les relations de coopération avec le Maroc (ministre)

Kawtar Chaat

Sanlam: CA en hausse de 3,8% à fin juin