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Aid Al Adha: Les métiers saisonniers refont surface !

Par Salma EL BADAOUI.

Casablanca, A l’occasion de l’avènement de l’Aïd Al Adha, les quartiers des différentes villes du Royaume voient émerger les fameux petits métiers saisonniers qui, malgré leur revenu relativement modeste, prouvent chaque année leur utilité aussi bien pour les commerçants que pour leur clientèle, laquelle est souvent en quête de la proximité.

Vente de foin et de charbon, aiguisage des couteaux, cuisson traditionnelle des têtes et pieds d’agneau au feu de bois, ou encore vente d’épices spécialement préparées pour l’occasion…nombreux sont ces petits business, corollaires au rituel du sacrifice qui font surface, permettant d’engranger un revenu pour arrondir les fins de mois difficiles.

Pour ces petits commerçants saisonniers, la période de l’Aid leur offre l’occasion de générer des revenus supplémentaires qui les aideront à affronter les exigences et les besoins de leur vécu quotidien, quoique pour peu de temps. Tous les moyens sont là pour faire des gains et compenser ainsi les pertes subies suite à la crise liée à la pandémie.

En effet, l’engouement ressenti durant cette période a ravivé les espoirs d’effacer les pertes de l’an dernier et relancer l’activité car les conséquences de la crise liée au covid-19 ont été terriblement ressenties en 2020 chez les petits commerçants et saisonniers.

Pour Khalid, boucher saisonnier, “les prix généralement pratiqués par les égorgeurs sont plutôt dans les normes”. Le prix pour égorger et dépiauter un mouton varie entre 100 et 250 dirhams, a-t-il indiqué, estimant que lors de cette journée particulièrement, un boucher pourrait égorger une douzaine de moutons et pourrait donc se faire une bonne somme pour une journée de travail”.

Même son de cloche chez Rachid, un jeune de 20 ans qui s’est initié à ce métier d’égorgeur le jour de l’Aïd. “Depuis mon adolescence, j’accompagnais mon père qui exerce ce métier depuis plus de vingt ans. Je me suis dit pourquoi pas se faire un peu d’argent pendant ces jours de vacances universitaires”, a-t-il dit.

Pour Youssef, vendeur de charbon dans un marché populaire, cette fête religieuse est une aubaine. “Chaque année je m’adonne à ce commerce, je vends du charbon et tout ce qui sert à faire des barbecues ou des brochettes. Je vends aussi du foin aux gens du quartier et ainsi je leur procure du fourrage à petit prix sans qu’ils aient besoin d’aller le chercher loin”, a-t-il fait savoir.

Autre activité qui marque cette période, c’est le commerce des accessoires notamment tout ce qui est en rapport avec les plats préparés pendant cette semaine, comme le barbecue, le méchoui et les brochettes consommés volontiers les jours de l’Aid, ainsi que toutes sortes d’épices prisés à cette occasion.

“L’œil se plaît à acheter et à découvrir de nouveaux ustensiles même si on les possède déjà. Les marchés offrent tout le nécessaire et davantage ce Aid s’annonce merveilleusement bien”, a indiqué Saida, vendeuse de la vaisselle de cuisine qui fait partie des produits qui font la bonne affaire des commerçants.

Loin de son caractère religieux, Aid Al Adha est une opportunité pour ces petits jobs provisoires qui voient le jour et fleurissent avant de faner. Si pour ceux à faible revenu, cette ambiance est synonyme de dépenses, voire de charges financières supplémentaires mais incontournables, elle est, pour d’autres, une occasion à ne pas rater afin de monter de petites affaires générant des revenus.

Certes dans un contexte marqué par les conséquences du covid-19, la célébration de ce rituel sera accompagnée d’une panoplie de mesures préventives étant donné que l’Aid Al-Adha engendre un fort mouvement de déplacement et de rassemblement de personnes, mais cela n’empêchera pas de jouir de cette fête symbole de bonheur pour tous.

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