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Distribution: des perspectives prometteuses pour un secteur en pleine mutation !

Par: Samia Boufous.

Casablanca – Levier important du développement économique et social du pays et moteur de la compétitivité de l’économie nationale, le secteur de la distribution au Maroc continue de déployer toute son énergie pour maintenir ses positions, en dépit de la flambée des prix des matières premières et de la crise du covid-19.

Ce secteur constitue le deuxième pourvoyeur d’emplois après l’agriculture avec un PIB qui dépasse les 8%. D’ailleurs, au niveau national, 80% de la distribution est assurée par le commerce traditionnel, composé des marchés de gros, des souks hebdomadaires et des détaillants et 20% par le commerce moderne, soit les grandes et moyennes surfaces (GMS), ainsi que le commerce électronique.

Pour ce qui est des différentes mesures à mettre en place dans ce secteur en vue de réussir à faire face aux défis qu’impose la conjoncture internationale actuelle, dont notamment le contexte difficile de récession économique, le président de la Fédération nationale des métiers de la distribution des produits de grande consommation (Tijara) Mohamed Wajih Sbihi, a relevé que celles-ci sont multidimensionnelles et consistent à regrouper les acteurs du secteur, à les fédérer et à les inscrire dans une véritable dynamique “constructive” et “citoyenne motivée”, avant tout, par l’intérêt général.

Dans ce contexte, a-t-il dit dans un entretien accordé à la MAP, le secteur public et les administrations marocaines constituent pour la fédération des partenaires solidaires afin de relever, ensemble, le défi d’un commerce responsable et engagé à la hauteur des aspirations du consommateur marocain, malgré une conjoncture internationale difficile et inédite.

Il a, à cet effet, expliqué que des commissions thématiques, véritables forces de propositions, traitent au sein de Tijara de multiples sujets allant des aspects sanitaires, rationalisation des procédés, disponibilité des produits afin que le secteur soit en mesure de dépasser cette conjoncture complexe.

Et de soutenir que la mobilisation de ce secteur est animée d’un sens aigu de responsabilité, de diligence pour que les concitoyens disposent des denrées alimentaires et des produits de consommation nécessaires. “En outre, nous n’influons, aucunement, sur les prix. Ceux-ci dépendent d’un paradigme plus complexe de l’offre et la demande, de la disponibilité de la matière première, des coûts de transformation, de la logistique et bien d’autres facteurs parfois imprévus à l’instar du Covid-19”, a précisé le président de Tijara.

S’agissant du rôle de la digitalisation dans le développement de ce secteur, M. Sbihi a affirmé que dans un contexte de mondialisation caractérisé par l’accélération des échanges commerciaux et financiers, grâce au développement des technologies de l’information et de la communication, l’e-commerce occupe une place croissante et incontournable.

Il a, dans ce sens, fait savoir que cette tendance devrait s’intensifier dans les années à venir, du fait des changements dans les habitudes des consommateurs et parfois de facteurs exogènes et inédits à l’instar de la pandémie du Covid 19. “Ces éléments nous renforcent dans notre conviction de recourir à davantage d’investissement dans ce canal de vente qui sera de plus en plus prégnant au sein de notre secteur”.

Quid des perspectives

Pour ce qui est des perspectives, M. Sbihi a souligné que les commissions thématiques de Tijara travaillent sur des préoccupations de plusieurs ordres court, moyen et long terme. “Nous sommes amenés, chaque année, à œuvrer pour l’élaboration de nos doléances fiscales dans un esprit d’équité, de transparence et d’engagement pour une fiscalité citoyenne et ce, lors de l’élaboration de chaque projet de Loi de Finance”, a-t-il souligné.

Il a, par ailleurs, ajouté que des réunions de travail se tiennent régulièrement sur plusieurs projets impliquant parfois les partenaires publiques, à savoir, la sécurité alimentaire, la traçabilité, les zones logistique., notant que d’autres projets s’inscrivent dans la durée à l’instar du capital humain, de l’observatoire du commerce et de la distribution, de la digitalisation qui exigent une réflexion plus approfondie et sur le long terme.

Selon M. Sbihi, ces actions et perspectives sont explicitées dans un livre blanc élaborée par Tijara dans l’objectif de contribuer durablement et efficacement à l’essor du pays et prendre part à son nouveau modèle de développement.

Une chose est sûre, c’est que l’ombre du Covid commence à se retirer, comme en attestent l’amélioration de la situation épidémiologique. Une situation qui motive les acteurs du secteur à se mobiliser pour distribuer les produits dans les meilleures conditions au consommateur, tout en rationalisant les coûts afin que celui-ci puisse en bénéficier dans de meilleures conditions.

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