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Infrastructure: l’Afrique appelée à diversifier les modèles de financement

Casablanca – L’Afrique gagnerait à élargir davantage les modèles de financement utilisés pour couvrir ses besoins en infrastructure, a affirmé, vendredi à Casablanca, Fleur Tchibota, Directrice de la communication chez la plateforme d’investissement “Africa50”.

Cette stratégie permettrait de mobiliser des ressources locales africaines en plus des fonds étrangers, pour financer l’infrastructure et accroître la résilience du continent face aux crises, a expliqué Mme Tchibota qui présentait la 7éme édition des séries de rapports “CFC Africa Insights”, élaborée par Casablanca Finance City (CFC) en collaboration avec “Africa50”.

il s’agit particulièrement d’explorer des options tels que le recyclage d’actifs pour débloquer des capitaux publics, les investissements d’impact la Finetech et la finance islamtique, a-t-elle détaillé.

En outre, Mme Tchibota a évoqué l’impact de la crise sanitaire sur l’infrastructure en Afrique qui s’est matérialisé par des projets en difficulté de clôture financière et un déficit de financement annuel estimé entre 50 et 90 milliards de dollars.

Toutefois, elle a fait état d’une hausse des investissements privés en infrastructure de 7,3% à 7,5 milliards de dollars en 2020, alors que les autres marchés émergents ont connu une baisse moyenne de 52%.

Pourtant, l’Afrique reste à la traîne par rapport à l’Asie et l’Amérique latine qui attirent 2 à 3 fois plus d’investissements privés, a-t-elle fait observer, rappelant le rôle important des institutions de financement du développement pour atténuer l’impact de la pandémie et mitiger les risques.

Par ailleurs, Mme Tchibota a souligné les opportunités d’investissements qui peuvent découler de la zone de libre-échange continentale africaine, déplorant que les projets régionaux ne représentent que 2% des engagements d’investissement.

Par secteur, l’électricité exprime des besoins grandissant, dans la mesure où 565 millions d’africains n’ont pas toujours accès à une électricité fiable, a-t-elle fait remarquer, ajoutant que l’Eau et l’Assainissement figurent également parmi les secteurs affichant un déficit, d’autant plus que 42% de la population n’a pas accès à une source d’eau fiable.

Au niveau des sources de financement, Mme Tchibota a jugé crucial d’augmenter la participation du secteur privé, ajoutant que pour combler les besoins, tous les modèles de financement doivent être utilisés, à l’instar du capital investissement, les marchés de capitaux locaux et la fiancée mixte.

Ce rapport analyse les dernières tendances en matière d’infrastructure et d’investissement en Afrique, les opportunités et défis actuels, et les solutions innovantes pour combler le déficit de financement.

“CFC Africa Insights” vise à fournir des analyses en profondeur de la dynamique du continent africain, à l’adresse de la communauté CFC et les investisseurs internationaux.

“Africa50” est une plateforme d’investissement créée par des gouvernements africains et la Banque africaine de développement pour combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique. Elle a pour mission de mobiliser des financements des secteurs public et privé, de faciliter le développement de projets et d’investir dans les infrastructures sur le continent.

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