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L’AMEPA explore les solutions pour la gestion des déficits hydriques liés aux changements climatiques

Un séminaire sur “la gestion des déficits hydriques en relation avec les changements climatiques” a été organisé, mercredi à Salé, à l’initiative de l’Association marocaine de l’eau potable et de l’assainissement (AMEPA).

Cet événement, qui s’est déroulé en présence du Directeur général de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable et Président de l’AMEPA, Abderrahim El Hafidi, avec la participation de près de 100 acteurs et intervenants dans le secteur de l’Eau, a été l’occasion de passer en revue la situation hydrique actuelle et d’échanger sur les contraintes et les solutions efficientes mises en œuvre et à mettre en œuvre pour faire face à cette situation, indique un communiqué de l’AMEPA.

Dans son allocution d’ouverture, M. El Hafidi a rappelé que les travaux de ce séminaire interviennent dans un contexte particulier, quelques jours seulement après le discours historique de SM le Roi Mohammed VI à l’occasion de l’ouverture de la 1ére session de la 2ème année législative du Parlement, et au cours duquel le Souverain a mis l’accent sur la problématique de l’eau, dans un contexte caractérisé par un stress hydrique structurel.

Ce séminaire s’inscrit parfaitement dans les Hautes Orientations Royales qui ont appelé à un traitement diligent de cette problématique et à la nécessité de développer des solutions intégrées, durables et innovantes, pour la gestion des déficits avec une forte mobilisation de tous les acteurs.

Et le président de l’AMEPA de souligner que la situation hydrique du Royaume est fortement impactée par les changements climatiques, et que les défis engendrés par cette situation interpellent tous les intervenants pour une meilleure gestion des ressources hydriques, souligne le communiqué.

Dans ce cadre, M. El Hafidi a signalé que la gestion du déficit hydrique passe par une meilleure gestion des ressources en eau souterraines et superficielles, la promotion des technologies innovantes dans le domaine de l’eau et particulièrement le dessalement d’eau de mer, le développement soutenue de la réutilisation des eaux usées épurées et la réalisation des interconnexions entre les bassins hydrauliques, pour éviter les pertes d’eau en mer en plus de l’amélioration de l’efficacité hydrique.

Il a en outre insisté sur l’importance de la sensibilisation des usagers à la rationalisation de l’utilisation de l’eau et la rupture avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale et sa préservation contre la pollution.

Pour sa part, le représentant de la Direction générale de l’Hydraulique a présenté un exposé sur l’évolution de la situation hydrique au Maroc en présentant le bilan Besoins-Ressources actuels et futurs et les contraintes dues aux effets de changements climatiques ainsi que les solutions pour la gestion des bassins hydrauliques déficitaires.

Aussi, le représentant de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) a fait part de son programme de développement pour la production d’eau pour ses usages industriels et a présenté sa stratégie dans ce cadre axé sur la réutilisation des eaux, le recours aux eaux non conventionnelles et l’innovation dans ce domaine. La représentante de la Commune de Rabat a partagé les actions menées au niveau de cette Commune pour une meilleure gestion et une utilisation rationnelle de l’eau.

Le séminaire a été l’occasion de rappeler que les opérateurs de l’eau réalisent des investissements considérables dans les domaines de la mobilisation de l’eau, de l’eau potable et l’assainissement liquide pour doter le pays des infrastructures nécessaires en vue de garantir l’accès aux services de l’eau potable et à l’assainissement liquide. Le Programme National d’Alimentation en Eau Potable et d’Irrigation 2020-2027, dont la convention a été signée devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI et qui prévoit un investissement de 115 milliards de dirhams, est un exemple parlant des efforts des différents intervenants dans le secteur.

A l’issue des travaux de ce séminaire, plusieurs recommandations ont été émises concernant essentiellement l’activation de la finalisation et la validation du Plan National de l’Eau, l’accélération de la mise en œuvre du Programme National d’Alimentation en Eau Potable et d’Irrigation 2022-2027 et le développement de la réutilisation des eaux usées traitées, la préservation des ressources souterraines en mettant fin au pompage illégal et le creusement anarchique des puits.

Il s’agit aussi de l’accélération de la cadence de réalisation des projets des infrastructures pour la mobilisation des ressources et de production d’eau potable, l’optimisation du coût des projets de mobilisation et de production de l’eau et la prise en considération de la dimension des ressources en eau dans l’aménagement du territoire.

Ce séminaire a été marqué par la signature de conventions de partenariat entre l’AMEPA et quatre grandes écoles marocaines, pour l’accompagnement et la mise en relation des entreprises membres de l’Association et les étudiants desdites écoles.

La tenue de ce séminaire a permis à l’AMEPA de réaffirmer son rôle en tant qu’acteur principal dans le secteur de l’eau au Maroc, visant le développement de ce secteur stratégique et l’encouragement des entreprises nationales œuvrant dans ce domaine, conclut le communiqué.

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