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L’économie sociale et solidaire, un important levier de développement

Tanger – L’économie sociale et solidaire (ESS) constitue, aujourd’hui, un important levier de développement humain et durable, qui pourrait aider le Maroc à atteindre les objectifs préconisés par le Nouveau modèle de développement, a souligné le président du Conseil national de l’Ordre des experts comptables (OEC), Amine Baakili.

Dans une interview accordée à la MAP, en marge du 9è Congrès de l’Ordre des experts comptables du Maroc, tenu les 10 et 11 novembre à Tanger, M. Baakili a affirmé que l’ESS constitue une des réponses à apporter pour tout développement, faisant figure de modèle économique alternatif capable de concilier croissance économique et cohésion sociale.

“Il est certain que l’ESS, qui place l’homme au centre de son fonctionnement, s’impose de plus en plus comme un secteur économique à part entière porteur d’avenir, et dispose d’une place de choix dans le nouveau modèle de développement, et ce compte tenu de la conjoncture économique actuelle marquée par le début de la sortie de la crise sanitaire et l’émergence de nouvelles opportunités et contraintes dans un environnement international en perpétuelle mutation”, a-t-il fait savoir.

“On confond toujours l’ESS avec des micro et petites entreprises ou des auto-entrepreneurs alors que ce n’est pas vrai”, a expliqué l’expert, notant l’existence de grandes entités dans l’ESS au Maroc, en l’occurrence les mutuelles et les coopératives.

“Nous noterons que nous sommes en plein processus de refonte de la loi-cadre sur l’ESS, une initiative qui permettra d’organiser l’écosystème de l’ESS au Maroc et d’établir un cadre juridique adéquat, participant ainsi à la valorisation de la contribution de l’ESS dans l’économie nationale”, a-t-il relevé.

M. Baakili a assuré que l’ESS constitue une des réponses à apporter pour tout développement, faisant figure de modèle économique alternatif capable de concilier croissance économique et cohésion sociale, estimant que la performance économique et sociale et la capacité de création de valeur inclusive de ce modèle économique sont tributaires de la qualité de son organisation et son encadrement, ainsi que de ses moyens de financement, sa capacité d’innovation et son niveau de digitalisation.

“L’apport de notre profession au niveau de l’ESS est non négligeable. L’expert-comptable, vecteur de connaissances et d’expertise, contribue à assurer la viabilité des projets d’ESS en conseillant sur l’adoption d’outils de suivi et de pilotage, ainsi que sur les enjeux d’ordre financier et économique et les stratégies à adopter”, a-t-il insisté.

Selon lui, la performance et l’utilité des entités ESS dépendent fortement du niveau et la qualité de leur gouvernance, et du développement du capital humain

En plus des initiatives et actions mises en place, M. Baakili a affirmé que le gouvernement est appelé à développer des formations spécifiques à l’ESS et à lancer d’autres mesures fiscales et des mécanismes de financement adaptés, à même d’augmenter la part de ce secteur dans le PIB et de lui permettre de jouer pleinement son rôle en matière de création de richesse et d’emploi.

“Il est temps d’entamer une démarche de réflexion et d’action collectives, à travers laquelle nous contribuerons à valoriser et promouvoir l’ESS, afin de la doter des moyens humains et financiers nécessaires, lui permettant de générer une croissance inclusive et durable”, a-t-il conclu.

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