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M. Adesina pour une transition énergétique équitable

ES : Malika Mojahid

 

Le président de la Banque Africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a plaidé, mardi à Accra, pour une transition énergétique équitable en Afrique, eu égard que le continent africain ne représente que 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

“L’Afrique, le continent le moins pollueur au monde, est la région la plus impactée par les effets du changement climatique”, a dit M. Adesina lors de l’ouverture officielle des travaux des 57è assemblées annuelles du groupe de la BAD, placées sous le thème “Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste pour l’Afrique”.

Selon lui, la transition énergétique en Afrique doit être basée sur 4 impératifs, à savoir, garantir un accès à prix abordable à l’électricité, assurer une stabilité du réseau électrique, maintenir le gaz dans le bouquet énergétique et atteindre le net zéro émission.

“Ces réalisations dépendront du respect par les économies développées de leur engagement à fournir au moins 100 milliards de dollars de financement climatique par an aux pays en développement”, a-t-il affirmé.

De son côté, La vice-présidente de la commission de l’Union africaine (UA), Monique Nsanzabaganwa, a relevé que l’Afrique est appelée à accélérer son développement et faire face à différents challenges, tels que le climat, la dette, l’insécurité et les effets de la pandémie COVID-19 et du conflit Russie-Ukraine sur les économies africaines.

“La crise liée à Covid-19 et au conflit Russie-Ukraine a impactée de manière négative la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) inscrits dans le Programme 2030 des Nations unies et l’Agenda 2063 de l’Union africaine”, a fait remarquer Mme Nsanzabaganwa qui représente le président de la commission de l’UA.

La cérémonie d’ouverture des Assemblées annuelles de la BAD s’est déroulée en présence des présidents du Ghana, Nana Akufo-Addo, du Mozambique, Filipe Nyusi, de la Tanzanie, Samia Suluhu, de l’Union des Comores, Azali Assoumani et du Vice-président de la Côte d’Ivoire, Tiemoko Meyliet Koné.

Ces 57è assemblées, qui marquent un retour aux réunions en présentiel après les rencontres virtuelles des deux dernières années, se veulent une occasion de discuter des moyens de faciliter la transition énergétique de l’Afrique dans un contexte marqué par des changements climatiques, dont les répercussions sont déjà remarquables sur les pays du continent.

L’objectif de ces assemblées, dont le thème s’aligne sur la 27e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) prévue en Égypte en novembre prochain, est de discuter des moyens d’aider les pays africains à s’adapter aux changements climatiques, à travers notamment la mobilisation de ressources nécessaires.

Les gouverneurs, représentant les 54 pays africains et les 27 pays membres non régionaux de l’institution, auront un dialogue de haut niveau avec M. Adesina et son équipe. Les Assemblées sont l’événement le plus important de la BAD. Elles réunissent environ 3.000 délégués et participants chaque année.

Elles permettent à l’institution de faire le point, avec ses actionnaires, sur les progrès réalisés et constituent un forum unique d’échange sur des questions clés concernant le développement de l’Afrique pour les représentants des gouvernements, des entreprises, de la société civile, des groupes de réflexion, des universités et des médias.

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