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Maroc : la croissance à 2,4% au 3ème trimestre 2023

L’économie nationale aurait progressé de 2,4% au troisième trimestre 2023, au lieu de +2,3% le trimestre précédent, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Cette croissance est appuyée par une hausse de la valeur ajoutée agricole de 6%, explique le HCP dans sa note de conjoncture relative à la situation des principaux indicateurs économiques estimés au T3-2023 et aux perspectives pour le T4-2023, précisant que hors agriculture, l’activité aurait évolué au même rythme (+2,4%), tirée principalement par les services non marchands.

L’augmentation de la valeur ajoutée agricole aurait été soutenue, comme au trimestre précédent, par la progression de 62% de la production des céréales, relève la même source, ajoutant que les autres cultures auraient été marquées par une faiblesse relative des récoltes, qui aurait engendré une hausse des prix à la consommation des légumes et des fruits frais de 24,1% et 9,2% respectivement, au cours des deux premiers mois du T3-2023, en variation annuelle.

Les prix des filières animales se seraient, également, accrus, notamment ceux de la viande rouge (+15,7%).

Le HCP indique aussi que les activités d’élevage du cheptel avaient été touchées par les sécheresses persistantes ayant marqué ces dernières années et induit une hausse des coûts de production et une réduction de l’offre de bétail destiné à l’abattage. Leurs prix avaient amorcé une tendance haussière au début de l’année qui se serait, toutefois, atténuée avec le renforcement du près du quadruple des importations des animaux vivants.

Hors viande rouge, les prix des productions animales auraient décéléré, notamment au niveau de la filière avicole, où une augmentation de la production de viande de poulet de chair de 10,4% aurait été enregistrée.

Les prix du lait se seraient stabilisés avec la reprise de sa collecte, consécutive à l’arrêt de décapitation des vaches laitières et la détente relative des coûts d’affouragement. En conséquence, les quantités importées de lait se seraient infléchies de 38,3% au terme des mois de juillet et août 2023, en variation annuelle.

Par ailleurs, le HCP fait savoir que le renforcement du ralentissement de l’économie mondiale et les effets induits liés aux conditions climatiques particulièrement sèches auraient pesé sur les activités hors agriculture, ramenant leur évolution annuelle à 2,4% au troisième trimestre 2023, au lieu de 3,2% au début de l’année.

Cette croissance aurait été principalement le fait des branches tertiaires qui auraient sensiblement décéléré après deux années de performances soutenues.

En variation annuelle, leur valeur ajoutée se serait accrue de 3,3%, en variation annuelle, au T3-2023, au lieu de 4,4% un trimestre plus tôt, pâtissant du ralentissement de la demande adressée aux services marchands.

Côté commerce, l’activité serait restée, également, peu dynamique. Selon la dernière enquête de conjoncture, les intentions d’achat et d’approvisionnement se seraient réduites dans l’ensemble du secteur de commerce de gros comparativement à la même période de l’année passée.

La conjoncture aurait été particulièrement mal orientée dans le commerce des biens agricoles et agroalimentaires, sur fond du maintien des niveaux élevés des prix.La valeur ajoutée des branches secondaires aurait, à l’inverse, connu des évolutions contrastées. Le repli des industries extractives à l’œuvre depuis le début de 2022 se serait poursuivi au rythme de 4,3% au T3-2023.

La baisse des exportations des minerais non-métalliques bruts se serait prolongée, mais la demande des industries chimiques locales aurait légèrement repris, dans un contexte de baisse des coûts des intrants, notamment ceux du soufre brut et de l’ammoniac.

Pour ce qui est des quantités exportées des engrais, elles se seraient redressées, en ligne avec l’amélioration des perspectives de l’utilisation mondiale des fertilisants à base de phosphate brut, portées notamment par le raffermissement de la demande des pays de l’Amérique du Nord et de l’Europe.

A l’inverse, l’industrie manufacturière aurait crû de 0,5% lors de la même période, après avoir fléchi de 2,1% au deuxième trimestre. Le repli de l’industrie agroalimentaire se serait atténué, pour s’établir à -1,8%, sous l’effet conjugué de la légère reprise des activités de fabrication des conserves de poissons et des produits à base de céréales et de la poursuite du repli de celles des produits transformés à base de viande, de fruits et de légumes.

S’inscrivant dans la même trajectoire, la baisse de la valeur ajoutée des industries chimiques se serait limitée à 1,3%, profitant d’un redressement des quantités exportées des engrais.

L’activité des branches du matériel de transport, de l’électricité et de l’électronique aurait été, pour sa part, orientée à la hausse, portée par la demande extérieure, alors que celle des autres branches manufacturières se serait, à l’inverse, réajustée à la faible performance de leurs ventes destinées tant au marché local qu’extérieur.

Dans la construction, la valeur ajoutée se serait redressée au T3-2023, affichant une croissance de 1,3%, après six trimestres de baisses consécutives. L’amélioration de l’activité des travaux publics aurait permis de compenser l’atonie conjoncturelle de la production de logements.

Cette performance aurait été confirmée par la hausse des ventes de ciment de 6,5% au 3ème trimestre 2023, par rapport à la même période de l’année précédente, au lieu d’une baisse de 3,9% au deuxième trimestre.

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