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Neets: Nécessité d’interventions ciblées en faveur des jeunes ruraux

Rabat – Les jeunes ruraux, notamment les Neets ayant accumulé des déficits en termes d’éducation et de formation et de soft-skills, ont besoin d’interventions ciblées pour les aider à améliorer leur employabilité et faciliter leur transition vers la vie active, selon un policy paper du Policy center for the New South (PCNS).

Certes, des efforts importants ont été consentis durant les dernières années pour adapter les programmes actifs d’emploi en vigueur aux conditions des jeunes ruraux via des initiatives d’expérimentation des politiques territorialisées de l’emploi, relève ce papier élaboré par Aomar Ibourk et Karim El Aynaoui.

Néanmoins, et en dépit des réalisations enregistrées, il est nécessaire de mettre en place ces interventions ciblées, estiment les auteurs du document, précisant que ceci devrait se faire de manière différenciée pour tenir compte des spécificités des zones rurales, les besoins en compétences au niveau local et le profilage de la population des jeunes chômeurs ruraux.

Et d’ajouter que la réussite de ce processus d’adaptation des mesures aux conditions des jeunes ruraux est tributaire de l’adhésion et de l’implication des acteurs locaux, des organismes publics et privés et de la société civile.

Aussi, une analyse approfondie des facteurs de risque de devenir Neet est de grande utilité pour les pouvoirs publics. Elle permettra d’apporter des solutions appropriées afin de faciliter l’inclusion économique et sociale des jeunes en milieu rural.

L’enseignement est de faire en sorte que les services d’intermédiation répondent mieux aux besoins des cas particuliers, notamment les chercheurs d’emploi en milieu rural et dans les zones éloignées. Le mieux est d’intervenir plus tôt en faveur des groupes les plus à risque et cibler des services plus nombreux et différents.

La multiplication des possibilités de formation devrait devenir un levier de création d’opportunités au profit de plusieurs catégories de travailleurs ruraux, notamment les Neets et les travailleurs adultes dont les compétences sont peu demandées et/ou qui ont souvent un accès limité aux possibilités de formation.

En vue de concrétiser cette multiplication, les services d’intermédiation peuvent exploiter les possibilités existantes (ou à développer) de prestations de formation grâce à l’intervention des prestataires non formels tels que les entreprises, les organisations de la société civile et les coopératives ayant des liens avec les communautés locales.

Cela doit venir en complément de l’offre formelle tout en l’orientant vers les groupes défavorisés dans les zones rurales. La promotion du travail en partenariat devrait se faire en parallèle avec le renforcement du rôle du secteur privé grâce à l’expansion des agences de placement privées, souligne le document.

En outre, il ne faut pas négliger la capacité des nouvelles technologies à réduire les coûts de recherche et de transaction sur le marché du travail, mais aussi d’accroître les opportunités de formation et d’accès aux emplois pour les jeunes Neets et les autres groupes défavorisés dans les zones rurales.

L’accélération de la mise en place de solutions technologiques devrait donc être perçue comme étant un des instruments d’intermédiation sur le marché du travail, estime la même source.

Aussi, la décentralisation des services d’intermédiation du travail vers les municipalités et les bureaux locaux peut favoriser le développement d’actions spécifiques visant les communautés rurales et pouvant répondre à des besoins ciblés des acteurs du marché du travail local.

Par ailleurs, les différentes analyses développées dans ce Papier témoignent du “faible niveau” de qualification et de participation des jeunes et des femmes à la vie active en milieu rural ainsi que de “la vulnérabilité” au travail et de “la faible qualité” des emplois occupés par ces jeunes ruraux, particulièrement les femmes.

Les auteurs estiment que la précarité dans l’emploi des jeunes ruraux constitue une forme de dysfonctionnement du marché du travail, qui doit faire l’objet d’une attention particulière de la part des décideurs politiques, tout en tenant compte des caractéristiques spécifiques du marché du travail en milieu rural dans l’élaboration des politiques et des actions favorisant l’insertion des jeunes et des femmes dans le marché du travail.

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