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Revue de la presse économique hebdomadaire (RPEH)

La réforme des caisses de retraite, les défis du secteur bancaire, l’intervention de Bank Al Maghrib (BAM) sur le marché secondaire des bons du trésor et le phénomène de la cybercriminalité sont les principaux sujets qui retiennent l’attention de la presse économique hebdomadaire.

Sous le titre, “Réforme des caisses de retraite : La démographie n’y est pour rien !”, Finances News Hebdo écrit que l’état de santé financier de nos caisses de retraite demeure alarmant, sauf pour la CNSS qui semble pouvoir tirer son épingle du jeu jusqu’en 2038.

Cependant, le recul de l’âge de départ à la retraite doit-il être toujours perçu comme une baguette magique par les différents gouvernements ?, s’interroge l’auteur de l’article qui note que d’autres alternatives existent.

“La plus criante, mais en même temps la plus occultée, est celle de voir l’informel comme une armée de réserve démographique. Car des millions de jeunes travaillent dans l’informel, mais ne cotisent pas”, fait-il remarquer, notant que si ces derniers venaient à être intégrés dans le secteur formel, leur jeune âge et leurs cotisations feraient d’eux une sorte de nouveaux nés du point de vue des caisses de retraite.

Dans un autre sillage, “Banques: Le secteur face à moult risques et défis en 2023”, titre Finances News Hebdo, pour qui les banques marocaines se préparent à des conditions économiques plus difficiles en 2023.

La hausse des taux, les créances non-performantes, la transition climatique ou encore la digitalisation sont parmi les dossiers chauds de cette année, relève l’hebdomadaire.

Le principal sujet de préoccupation sur les marchés financiers à l’heure actuelle est sans doute la hausse des taux. Si cette dernière est structurellement favorable aux banques, elle devrait contribuer pour l’instant à faire baisser les résultats du secteur, estime l’auteur de l’article.

Et d’ajouter que la transition vers une économie verte sur laquelle est engagé le Maroc depuis quelques années, peut affecter les portefeuilles d’investissement des banques en réduisant la valeur de leurs fonds propres et des obligations qu’elles détiennent dans les entreprises affectées.

De même, l’inflation et le ralentissement économique ont contribué à alourdir l’ardoise des prêts non performants chez les banques l’année écoulée, ajoute la publication.

Pour sa part, “La Vie Eco” écrit que l’intervention inédite de BAM sur le marché secondaire des bons du trésor avec près de 270 MDH a permis de rassurer les investisseurs quant à la disponibilité de l’argent frais sur le marché.

Sur le marché action, le vent de panique a cédé la place à un regain d’optimisme, précise la publication, citant Farid Mezouar, directeur de FL Markets et spécialiste des marchés financiers, qui confirme que cet assouplissement est favorable au marché boursier.

Sur un autre sujet, “La Vie Eco” s’intéresse à l’ampleur de la cybercriminalité au Maroc, affirmant que personne n’est épargné des cyberattaques et des cyberfraudeurs qui utilisent des techniques avancées basées sur l’intelligence artificielle et des méthodes d’arnaque subtilisant des bases de données et des informations personnelles.

Le magazine souligne que le Maroc se classe, selon les données du géant de la cybersécurité Kaspersky, au 34e rang mondial des pays ciblés par les cybermenaces, notant que beaucoup d’entités marocaines ne disposent pas de directions de sécurisation des systèmes d’information.

Pour ce qui est des poursuites, pas moins de 1.617 personnes ont été interpellées l’année dernière pour des délits de cyberextorsions.

Dans ce même sillage, son confrère Challenge relève qu’aujourd’hui le Maroc est entré dans la liste créée par l’Union internationale des télécommunication de l’ONU des pays avec les meilleures performances en termes de cybersécurité.

“Menacé par le phénomène de la cybercriminalité, le Maroc est également conscient de la dualité entre la nécessité de la transformation digitale et le cyber risque. Ainsi, il y a une dizaine d’années, une stratégie nationale de cybersécurité et de sécurité des systèmes d’information a été mise en place pour favoriser la transition vers une économie numérique et vers une société de l’information et de communication”, écrit l’auteure.

Et de rappeler que plusieurs projets organisationnels et réglementaires en matière de numérique ont été menés pour promouvoir ce choix stratégique, se traduisant par la création de nouveaux organismes adéquats.

Par ailleurs, “Challenge” écrit dans un dossier sous le titre “Loi de finances 2023: vers une meilleure stabilité fiscale de l’entreprise”, qu’accroitre les recettes fiscales en matière d’IS devrait permettre à l’État de disposer de ressources supplémentaires pour assurer la continuité des grands chantiers sociaux entamés, sans recourir excessivement à l’emprunt, tout en préparant d’autres réformes au niveau du système fiscal, pour développer sa transparence, renforcer son efficience et assurer son équité.

“Tel devrait être l’esprit ayant guidé l’élaboration des nouvelles mesures fiscales introduites dans la LF-2023”, ajoute l’hebdomadaire, relevant que 2023 peut être ainsi considéré comme étant l’an l de la nouvelle réforme fiscale, après celle des années 1980.

Ainsi, la publication estime que la réussite de la réforme du système fiscal dépend aussi étroitement du renforcement qualitatif du système de contrôle fiscal.

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