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Finances publiques: L’IA pour construire des modèles prédictifs

Rabat – L’intelligence artificielle (IA) favorise la construction de modèles prédictifs pour les finances publiques de demain, a affirmé, vendredi à Rabat, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui.

“Le Big Data et l’intelligence artificielle peuvent être d’une aide très précieuse pour la construction de modèles prédictifs pour les finances publiques de demain en matière de politiques budgétaire, fiscale ou encore en matière de politique d’endettement public”, a dit Mme Fettah Alaoui lors de l’ouverture de la quatorzième édition du Colloque international sur les finances publiques (CIFP), tenue à à l’initiative du ministère de l’Economie et des Finances (Trésorerie Générale du Royaume – TGR), en partenariat avec l’Association pour la Fondation Internationale de Finances Publiques (FONDAFIP).

Après avoir mis en avant le rôle économique de l’Etat et son intervention à différentes occasions, “ne serait-ce que d’une manière conjoncturelle”, soit pour l’allocation des ressources, la redistribution des revenus ou encore pour la régulation de la conjoncture, la ministre a indiqué que l’Etat s’assigne également une fonction de veille stratégique ou encore d’intelligence économique.

Cette dernière fonction, a-t-elle poursuivi, aura pour vocation de faire sortir l’action de l’Etat d’une optique conjoncturelle vers une approche stratégique et long-termiste.

En effet, selon la ministre, l’intervention de l’Etat doit s’inscrire dans une démarche stratégique globale qui permet d’appréhender via des projections prédictives, la vraie portée des enjeux et des tendances sur le long terme, en tirant notamment profit de la profusion de l’information et des nouveaux moyens à mettre à la disposition de l’Etat pour son traitement.

S’attardant sur les défis des finances publiques du 21ème siècle et leur différence de ceux des temps passés, Mme Fettah Alaoui a souligné que le Royaume aura à affronter de nouveaux défis, ou des défis nés assez récemment à l’échelle de l’histoire des sociétés, comme ceux liés à la data, ceux afférents à la globalisation ou encore à la prééminence de l’économie de service, etc.

Elle a, en outre, affirmé que le Maroc aura aussi à faire face à d’anciennes problématiques, qui reviennent avec plus d’acuité, à savoir, la croissance génératrice d’emploi, les changements climatiques, les flux migratoires, la prise en charge des personnes vulnérables et/ou en situation de handicap, etc.

Et d’ajouter que faire face aux défis, qu’ils soient anciens ou nouveaux, nécessite d’ouvrir plusieurs fronts, notamment sur les plans social et économique et enfin sur le plan du financement de l’action publique.

Au menu dudit colloque, qui se tient jusqu’au 20 novembre, figurent également trois panels qui s’articulent autour de plusieurs axes. Le premier axe concerne les stratégies et les modalités de financement des questions se rapportant à la fragilité sociale, notamment la vieillesse, la retraite et les personnes en situation de handicap, alors que le deuxième aborde le rôle des pouvoirs publics face aux défis économiques, aux impératifs de la croissance, à la transition démographique et aux problématiques liées aux inégalités territoriales.

S’agissant du troisième axe, il traite des politiques publiques stratégiques en relation avec la programmation budgétaire, les enjeux de la dette, la transition numérique, ainsi que l’évaluation des politiques publiques.

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