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Casablanca – Le président de la Fédération Marocaine des Professionnels du Sport (FMPS), Mehdi Sekkouri Alaoui, a accordé une interview à la MAP dans laquelle il s’exprime sur l’état des lieux de l’industrie du sport au Maroc et revient sur l’impact de la décision de fermeture des salles de sport.
1- Pourriez-vous nous présenter la FMPS en quelques mots?
La Fédération Marocaine des Professionnels du Sport a été créée en juin 2021 afin de fédérer et structurer l’industrie du sport au Maroc, en se positionnant comme un interlocuteur crédible et légitime auprès des partenaires institutionnels, financiers, médiatiques… De par son action, et en collaboration avec les pouvoirs publics et l’ensemble du paysage sportif, la FMPS souhaite œuvrer à la dynamisation, la promotion et la valorisation du sport marocain.
La FMPS ambitionne de jouer pleinement son rôle d’acteur majeur du sport marocain aux côtés de l’État et du tissu associatif.
La FMPS est une instance représentative des différentes filières du secteur : retail, équipement & infrastructures, institutions, conseil, événementiel, start-up, salles de sport, formation, tourisme, média…
2- Quel est l’état des lieux du secteur de l’industrie sportive au Maroc?
L’industrie du sport a été particulièrement touchée par la pandémie au niveau de l’ensemble des filières qui la composent : l’évènementiel sportif n’a jamais repris, les salles de sport ont refermé, les investissements en termes d’infrastructures n’ont jamais été aussi bas…Une étude réalisée par STADIA et Sports Management School révélait en mars dernier une baisse d’activité de 64%. En revanche, cette crise sanitaire a été l’élément déclencheur pour un grand nombre d’entrepreneurs qui ont lancé des start-up spécialisées dans le sport.
3- Après quelques mois de reprise d’activité, le gouvernement a décidé, le 2 août dernier, de fermer les salles de sport afin de limiter la propagation du Covid-19. Comment les professionnels du secteur ont accueilli cette décision?
Plusieurs études internationales démontrent qu’il n’est pas plus dangereux d’aller dans une salle de sport que dans un café ou un centre commercial. Sans oublier que depuis la réouverture des salles de sport, aucun cluster n’y a été enregistré. Avant cette annonce, les professionnels du fitness déjà très affaiblis espéraient une relance de leur activité. Beaucoup d’entre eux ont même réinvesti dans leurs salles respectives. Mais cette décision du gouvernement a mis l’ensemble de la profession dans une situation très compliquée.
4- Quelles sont vos propositions/alternatives pour une reprise de votre activité?
Dans un premier temps, nous demandons l’ouverture des salles de sport dans l’urgence avec l’utilisation du pass sanitaire pour y accéder comme ce qui se fait déjà en Europe. Ensuite, un débat devrait être lancé avec le nouveau gouvernement afin de mettre sur pied un véritable plan de relance destiné à l’ensemble de l’industrie du sport qui a un véritable rôle à jouer tant sur le plan économique, social mais aussi sanitaire.