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Revue de la presse économique hebdomadaire (RPEH)

Les investissements directs étrangers au Maroc, le marché des OPCI, les recommandations du FMI, la décarbonation de l’industrie marocaine et l’introduction de TGCC en bourse sont les principaux sujets traités par la presse économique hebdomadaire.

Ainsi, “La Vie Eco” jette la lumière sur les investissements directs étrangers, relevant que le Maroc est l’un des pays qui fournissent des efforts en matière d’investissements mais qui ne se traduisent pas forcément au niveau de la croissance économique.

Et pour cause, la part de l’investissement public y est prépondérante par rapport à l’investissement privé, explique la publication, rappelant que l’une des recommandations émises dans le cadre du nouveau modèle de développement est d’inverser la balance, avec un objectif de 65% de l’investissement privé et tout ce qui va avec en termes de redéfinition du rôle de l’Etat.

Dans cette équation, l’investissement direct étranger devra jouer un rôle primordial, estime l’hebdomadaire, notant que plusieurs raisons attirent les investisseurs étrangers au Maroc, notamment la proximité géographique de l’Europe, les coûts des facteurs de production et des ressources humaines qui sont raisonnables, ainsi que les avantages fiscaux accordés à Tanger par exemple.

Les zones d’accélération industrielle restent également un catalyseur de taille pour attirer les investisseurs étrangers tant en matière de facilitation des démarches que de disponibilité d’informations et de simplification de procédures, écrit la même source, soulignant que l’environnement des affaires au Maroc gagne en fluidité et en réformes.

Dans son spécial immobilier, “La Vie Eco” s’intéresse au marché des organismes de placement collectif immobilier (OPCI) qui connait une importante dynamique et un véritable attrait dû notamment aux avantages afférents à ces nouveaux véhicules d’investissement, comme en témoigne le nombre des sociétés de gestion d’OPCI agréées à date d’aujourd’hui.

Selon la publication, les experts estiment que le marché des OPCI au Maroc annonce un bon départ avec un potentiel estimé à 200 millions de dirhams (MDH). Un succès expliqué par l’arsenal juridique verrouillé et le nombre important d’agréments accordés à ce jour, à savoir 6 sociétés de gestion des OPCI, 4 OPCI et 9 évaluateurs immobiliers.

Son confrère “Finances News Hebdo” rapporte que le Fonds monétaire international (FMI) soutient l’orientation accommodante de Bank Al-Maghrib (BAM), surtout que les pressions inflationnistes restent maîtrisées.

Revenant sur les propos de Roberto Cardarelli, chef de mission du Fonds monétaire international pour le Maroc, lors d’une rencontre avec la presse, l’hebdomadaire relève que sur le taux de change, le FMI conforte BAM dans ses interventions sur le marché de change, estimant que les pressions haussières sur le Dirham sont transitoires.

Mais, selon le responsable, cette situation offre l’occasion aux autorités d’accélérer le ciblage de l’inflation.

Sur un autre registre, “Finances News Hebdo” écrit que la conjoncture économique défavorable, la situation des finances publiques et les énormes besoins de financement de l’Etat ne militent pas en faveur de la baisse de la pression fiscale sur les entreprises de bonne foi.

“Au Maroc, il est de notoriété publique que la réduction des impôts au profit des entreprises contribue favorablement à l’élargissement de l’assiette fiscale à terme. Mais, pour l’heure, la situation des finances publiques et les chantiers sociaux qui nécessitent beaucoup de ressources financières rendent difficile toute baisse d’impôt”, relève la publication qui cite le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.

Ainsi, en raison des besoins énormes de financement du nouveau modèle de développement et la généralisation de la protection sociale, il est fort à parier qu’une baisse substantielle de la pression fiscale sur les entreprises marocaines n’interviendra pas de sitôt, estime l’hebdomadaire.

D’autant que la dynamique économique, une variable-clef de la fiscalité, est sujette à plusieurs incertitudes liées aux conséquences de l’apparition de nouveaux variants du coronavirus, qui a chahuté fortement les finances de l’Etat, ajoute la même source.

De son côté, “Challenge” écrit sous le titre “Décarbonation : l’industrie marocaine entame sa marche forcée” que les industriels marocains se préparent à relever ce nouveau défi au moment où l’Union européenne prévoit d’instaurer en 2023, une taxe carbone sur certains produits importés fabriqués par des entreprises hors d’Europe.

Le Maroc, qui expédie près de 65% de ses exportations vers l’Europe pourrait être impacté. Ainsi, plusieurs secteurs industriels sont concernés par cette nouvelle mesure, notamment de l’automobile, la parachimie, l’électricité, les fertilisants, l’industrie agro-alimentaire, et le textile, entre autres.

Pour réussir le pari de la décarbonation, le département de l’Industrie a ouvert plusieurs chantiers. Parmi eux, le “War Room Green Economy”, le programme “Tatwir croissance verte” et des lignes de financement comme la Green Value Chain (GVC) et la Green Economy Financial Facillity.

Par ailleurs, “Challenge” s’intéresse à l’introduction de la TGCC en bourse, qui, selon la publication, a sauvé in extremis la Bourse de Casablanca d’une année blanche.

Les investisseurs ont manifesté un fort intérêt pour l’unique introduction en bourse de l’année, écrit l’hebdomadaire, notant que le titre TGCC a été souscrit 22 fois par 11.833 souscripteurs.

Le montant global souscrit à l’issue de cette opération s’est élevé à plus de 13,43 milliards de dirhams (MMDH), correspondant à 98.760.173 actions demandées, avec un taux de satisfaction global de près de 4,5%, précise la même source.

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