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Pâtisserie/Aïd El-Fitr: Une recette qui marche !

Par Karima El Otmani.

Casablanca – A quelques jours de la fin du ramadan, la ruée des Marocains vers les boulangeries et pâtisseries pour s’approvisionner en gâteaux pour célébrer l’Aïd El-Fitr, bat son plein et ce, malgré le contexte actuel marqué par le couvre-feu nocturne.

Attirés facilement par une offre fabuleuse et abondante qui est composée de gâteaux jouissant de saveurs variées et de formes diverses, les consommateurs effectuent leurs achats avec à l’esprit le strict respect des mesures de protection contre le nouveau coronavirus (covid-19).

En ces deux jours qui précèdent la fête, ce fort engouement est largement visible dans les divers points de vente où l’on constate, parfois, de longues files d’attente pour se procurer les joyaux de l’art de la pâtisserie traditionnelle marocaine qui ne cesse de séduire nationaux et étrangers de par ses multiples saveurs et délices.

Approché par la MAP, Adil, un jeune employé chez une franchise de boulangerie-pâtisserie à Casablanca, nous confie que la Fête de l’Aïd El-Fitr représente une réelle occasion pour booster les ventes et réaliser une partie importante du chiffre d’affaires. Il s’agit d’une période très importante lors d’une année marquée par des ventes fragilisées, lance-t-il.

Concernant l’afflux des clients durant ces jours, Adil estime que les commandes sont montées en gamme, rappelant que les gâteaux classiques et traditionnels, produits phares écoulés en cette période, sont très appréciés, particulièrement ceux à base d’amandes qui sont les grands favoris du consommateur marocain.

Même son de cloche pour Amina, femme au foyer et cliente chez cette boulangerie-pâtisserie, qui préfère se déplacer pour acheter et choisir soigneusement les gâteaux et les délices afin de bien orner sa table à l’occasion de cette fête de la rupture du jeûne. “Aid El-Fitr est sacré et on doit le fêter comme il le faut”, dit-elle.

De son côté, Ibrahim, gérant de la même boulangerie-pâtisserie, se réjouit de l’augmentation des ventes au cours de ces jours qui précèdent la fête.

D’après lui, la plupart des clients préfèrent passer leurs commandes en ligne ou par téléphone et les recevoir chez eux. “Pour répondre à cette tendance, plusieurs pâtisseries ont dû réadapter leur menu et leur offre en vue de satisfaire les exigences de leurs clients, en leur proposant de nouveaux services tels que la possibilité de passer des commandes par voie téléphonique ou encore la livraison à domicile”, fait savoir Ibrahim.

Et de souligner que quelques professionnels, en raison de la fermeture de leurs boutiques, ont fini par ouvrir des pages sur les réseaux sociaux pour recevoir des commandes, alors que d’autres ont laissé des affichettes portant des numéros de téléphone, collés aux rideaux des boutiques pour d’éventuels clients. “Nous ne ménageons aucun effort pour nous acclimater avec la situation actuelle, laquelle est imposée par la crise sanitaire”, indique Ibrahim.

Parallèlement, le secrétaire général de la Fédération marocaine des arts culinaires (FMAC), Zakaria Harnafi, affirme que l’engouement des Marocains pour préparer et consommer ces délices, incontournables après un mois de jeûne, est bel et bien présent chez toutes les couches sociales et toutes les bourses.

Aid El-Fitr, soutient-il, est l’occasion par excellence de valoriser la pâtisserie marocaine traditionnelle, ajoutant que l’offre en cette période s’accentue et les produits sont de plus en plus variés avec des idées de pâtisserie revisitée, laquelle comprend de nouveaux intrants et nécessite des équipements modernes.

M. Harnafi, qui met en avant l’importance de bien travailler l’emballage, indique que plusieurs entreprises font appel à de la main-d’œuvre supplémentaire au moment où d’autres ont opté pour l’industrialisation et l’utilisation des nouvelles machines permettant d’accélérer la production.

Pourvoyeur important de l’emploi, le secteur de boulangerie-pâtisserie se veut un véritable créateur de la valeur ajoutée qui valorise les habitudes marocaines en matière de l’art de la table. Ce secteur, qui a bénéficié notamment du Plan Rawaj et d’un contrat-programme 2018-2022, connaît la présence de plusieurs fédérations professionnelles qui interagissent avec le gouvernement pour structurer, moderniser et encadrer l’activité.

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